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 Les causes de la régression dans la pratique religieuse

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Rayan_salam
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Masculin Nombre de messages : 130
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MessageSujet: Les causes de la régression dans la pratique religieuse   Les causes de la régression dans la pratique religieuse Default12Lun 9 Avr - 8:20:54

Salam Aalikom warahmatu Allah wa barakatuhu

Bismillahi Rahmani Rahim

Il faut savoir que cette régression peut-être soit totale, comme l'abandon complet de la religion, de la prière etc...ou alors partielle dans certains aspects.

Cette régression peut se manifester de plusieurs manières.

Souvent la régression intérieure se traduit par un changement extérieur, d'apparence : tailler ou raser la barbe, retirer le voile ou porter des vêtements qui ne répondent pas aux conditions islamiques, et les fréquentations.

Parfois, cela se reflète plutôt par un abandon de certaines obligations religieuses et par le fait de commettre certaines interdictions.

C'est une baisse de régime au niveau des actes cultuels, de la prédication, de l'apprentissage de sa religion.

La foi, l'islam est ce que la personne possède de plus précieux, de plus cher, c'est son plus grand bien, celui pour lequel il convient de tout mettre en oeuvre pour le préserver car il en va du bonheur ou du malheur dans l'au-delà.

Si on vous annonçait que vous perdrez 25 euros tous les jours, vous feriez tout ce qui est en vos moyens pour arrêter cette "hémorragie" financière et pourtant protéger sa religion est ô combien plus important.

Il convient donc de pouvoir mettre le doigt sur les brèches au niveau religieux pour les boucher le plus rapidement possible avant que le navire ne fasse naufrage.

Il nous faut sans cesse louer Allah pour ce bienfait, le fait qu'Il nous ait guidé vers l'islam, la sounnah, l'accomplissement des bonnes oeuvres et prendre compte de sa réelle valeur.

Nous allons maintenant passer en revue quelques-unes des causes qui sont à la base de la régression afin d'en prendre garde et de les éviter ou d'y remédier si nous sommes concernés par l'une d'entre elles.

Il ne faut surtout jamais se croire totalement à l'abri ou immunisé, mais il faut plutôt constamment invoquer le Tout -Puissant de nous (en) préserver.

D'abord, il faut savoir que dans la conception islamique des choses toute journée où tu ne progresses pas équivaut à une forme de régression :

On rapporte d'ibn Massoud -ra- qu'il a dit:" je n'ai pas de regrets tels que ceux que j'éprouve lorsqu'un jour s'est écoulé et que mes actes n'ont pas augmenté ".

On rapporte également que Al Hassan Al Basri -ra- a dit " ô fils d'Adam, tu n'es qu’ un ensemble de jours, à chaque fois qu'un jour s'écoule c'est une partie de toi-même qui part à tout jamais avec lui ".


La première cause :

Rentrer dans la pratique religieuse sans grande conviction et ne rien faire par la suite pour consolider et fortifier sa foi.

On pratique uniquement parce que les copains pratiquent, par une sorte d'effet de mode ou parce qu'il y a un certain intérêt à être en compagnie de ceux qui pratiquent.

Ou alors parce qu'on est attaché à une certaine personne dans ce milieu ou encore suite à un évènement tragique telle la mort de quelqu'un etc…

En général, tout cela ne représente que des raisons temporaires, fragiles si la personne ne travaille pas sur elle-même par la suite car il suffit souvent que la raison ne soit plus ou que son effet s'estompe pour que cela soit synonyme d'abandon.

La deuxième cause :

Ne pas accorder d'importance à sa propre éducation religieuse, spirituelle.

Négliger les actes surérogatoires, les bonnes oeuvres, l'apprentissage sérieux de la religion.

On s'est contenté en grande partie de l'apparence alors que l'intérieur, lui, ne suit pas et peut carrément être en état de régression, instable, et fragile.

Les racines sont peu profondes, il suffit d'un coup de vent pour que l'apparence disparaisse aussitôt, c'est ce qui explique que l'on soit parfois surpris de voir certains se « métamorphoser » (négativement) du jour au lendemain.

Ibn al Quaim -ra- rapporte de son chaikh ibn Taimmiyyah -ra-qu'il restait assis se livrant au rappel d'Allah après la prière du matin jusqu’ à ce que le soleil se lève et questionné sur cet acte, il répondait :"c'est ma nourriture, c'est de là que je tire ma force pour le restant de ma journée".

La troisième cause:

C’est l'autosatisfaction.

On reçoit quelques compliments, on apprend quelques points et l'on s'imagine qu'on a atteint le sommet.

On délaisse les cours, les conférences, les activités.

On rapporte qu'un homme posa la question à l'imam Ahmad, lorsqu'il le vit avec son encrier malgré son âge:" Jusqu'à quand (resteras-tu ??) avec cet encrier ?" Et l'imam de lui répondre "avec l'encrier jusqu'à la tombe"

En effet, le fait d'avoir l'encrier avec soi était le signe des étudiants du hadith qui assistaient aux assemblées de dictée des hadiths.

On rapporte qu'un homme s'étonna auprès de l'imam ibn al Moubaarak (ou al Thawri (doute de abu-saaleh) du fait qu'il continuait à vouloir s'instruire malgré son niveau de connaissance et il lui dit en guise de réponse :" Peut-être que le point qui me sauvera, je ne l'ai pas encore appris".

Beaucoup ont une conception erronée de la science, ils manquent de patience, d'endurance.

Certains se font tromper par shaitan, ils n'assistent plus aux cours, ils se disent "c'est bon, je connais ou (au meilleur des cas) j'écouterai la cassette."

Ils n'ont pas pris conscience que l'apprentissage du savoir est une des plus grandioses formes d'adoration, surtout à une époque où l'ignorance règne et où les gens ont plus que jamais besoin de qui les diriger et les orienter au niveau religieux.

Et cela, sans parler du fait que la connaissance est l'un des points les plus stabilisateurs dans la religion.

La quatrième cause :

C’est la déception.

Certains s'imaginent que les "pratiquants" sont des "anges", qu'ils ne commettent jamais d'erreurs et dès que l'un d'eux commet une erreur envers lui, cela provoque chez lui un choc et cause une profonde déception qui lui fait, dans certains cas, baisser les bras et abandonner la pratique.

Ce genre de cas me fait penser à la parole qu'a prononcée al Siddiq-ra- lors de la mort du messager d'Allah -- et qu'il a constaté que certains étaient fortement troublés par son décès. Il leur dit :" Celui d'entre vous qui adorait Mouhammad, qu'il sache que Mouhammad est bel et bien mort.

Par contre, celui qui adorait Allah -swt- qu'il sache qu'Allah est l'Eternellement Vivant et qu'Il ne connaît pas la mort".

En effet, celui qui laisse tomber suite à une déception ne se nuit qu'à lui-même.

Certains aussi, lorsqu'ils reviennent à la pratique attendent tout des frères ; qu'ils leurs résolvent toutes leurs difficultés, comme si les frères leur étaient redevables de leur pratique et devaient être à leur service…

La cinquième cause: l'attachement au passé !

Repenser aux péchés du passé avec une certaine nostalgie et envie ou conserver des éléments qui le lui rappellent comme des cassettes (audio ou vidéo).

Fréquenter à nouveau ses anciennes fréquentations, ses connaissances du passé.

Il y a nombre d'enseignements à tirer du hadith qui relate l'histoire de l'homme qui avait tué 99 personnes.

Effectivement, le savant lui a conseillé en premier de quitter la terre dans laquelle il a commis ses exactions et d'émigrer vers une terre où résident des gens pieux.

C'est pourquoi il faut prendre un nouveau départ, ouvrir une page blanche et s'écarter de tout ce qui peut ramener la personne vers les erreurs du passé et plus particulièrement les fréquentations, surtout lorsque la personne est encore fragile.

La sixième cause:

L'isolement, rester à l'écart, se couper des gens pieux et de la mosquée.

Quoi qu'ils puissent éventuellement avoir comme défauts et manquements, la personne ne peut se passer d'eux continuellement.

Allah -azwj- dit :

"Fais preuve de patience (en restant) avec ceux qui invoquent leur seigneur matin et soir, désirant Sa face. Et que tes yeux ne se détournent point d'eux en cherchant (le faux) brillant de la vie sur terre."

La septième cause:

Ne pas manifester, extérioriser sa personnalité religieuse par le port de la barbe, du voile, etc...

Rien ne permet de distinguer cette personne d’une personne non observante de la religion.

Le cas étant, elle doit s'attendre à être beaucoup plus exposée aux tentations car beaucoup se permettront avec elle ce qu'ils ne se permettraient pas avec quelqu'un dont la personnalité islamique est clairement affichée.

Que ce soit au niveau de la parole, de la drague etc…

Il ne fait aucun doute que cette extériorisation est dans un grand nombre de cas une barrière, une protection pour le frère ou la soeur.

D'où l'erreur de ceux qui minimisent l'observance des prescriptions relatives à l'extérieur ; ceux-là en plus d'aller à l'encontre des textes n'ont pas pris en considération la portée protectrice de celles-ci.

Pourtant, le vécu en est la meilleure preuve.

Huitième cause:

Ne pas avoir de limite, exagérer dans les choses permises, autorisées (al moubaahaat).

Que ce soit au niveau vestimentaire, des véhicules, des portables, de la nourriture.

La personne passe le plus précieux de son temps à courir après le matériel, après ce bas monde ce qui entraîne généralement la dureté du coeur, l'insouciance et laisse peu de répit pour le rappel d'Allah.

Neuvième cause:

L'enthousiasme, le zèle débordant sans garde-fous, sans critères et sans fondements.

La personne veut tout faire du jour au lendemain, sans y aller graduellement, il ne respecte pas les priorités, brûle les étapes ce qui bien souvent cause son essoufflement. Tel un feu de feuilles sèches qui prend rapidement mais ne tarde pas à s'éteindre.

Dixième cause:

La crainte exagérée envers autre qu'Allah -swt-, craindre une certaine indigence, la diminution des biens matériels ou le « qu'en dira-t-on » si on pratique pleinement sa religion.

Allah -swt- dit :" Parmi les gens il en est qui disent:"Nous croyons en Allah"; puis si on les fait souffrir pour la cause d'Allah, ils considèrent l'épreuve de la part d'Allah comme le châtiment d'Allah".

Onzième cause :

Le manque d'organisation, d'autodiscipline et d'ordre dans la vie.

On n'apprend rien, on ne progresse pas, on vit au jour le jour. Au bout d'un certain temps, on a l'impression de n'avoir tirer aucun profit, de n'avoir rien acquis, ce qui peut causer une lassitude et mener à la régression.

Douzième cause : les maladies du cœur :

l'ostentation, la jalousie sans chercher à combattre ces vices, ces défauts.

Généralement, ils ne font que croître avec le temps et éloignent d'Allah -swt-.

Treizième cause :

Ne pas mettre en pratique ce que l'on apprend.

On entend beaucoup de choses mais cela reste sans implication pratique, alors que la mise en application raffermit.

Allah -swt- dit :"S'ils avaient fait ce à quoi on les exhortait, cela aurait été certainement meilleur pour eux, et (leur foi) aurait été raffermie ».

On rapporte de l'imam Ahmad -ra- qu'il dit :" Je n'ai pas appris un seul hadith sans que je ne l'ai mis au moins une fois en pratique".

Quatorzième cause:

épouser un homme ou une femme qui a du laisser-aller au niveau religieux ou qui est matérialiste à outrance car dans de nombreux cas le conjoint ne tardera pas à déteindre sur la personne.

Quinzième cause:

la divergence qui n'a pas lieu d'être, infondée.

Surtout celle qui survient entre les gens d'ahl assounnah, qui ont les mêmes sources référentielles.

Malheureusement, la responsabilité d'un certain nombre de gens de science est engagée dans ce problème, leurs paroles et jugements étant relayés par leurs disciples bien souvent ignorants et irresponsables.

Ils ne tiennent aucun compte du contexte dans lequel évolue ces jeunes auxquels ils « lâchent » ces verdicts, en plus du fait que ces jeunes sont bien souvent iniques et ont pour base l'esprit partisan.

Des critiques à la légère, des jugements à l'emporte-pièce sous couvert de mise en garde, de réfutation des innovateurs, de jarh wa ta'diil.

N'importe quoi est fait au nom de ces nobles principes.

Aucune prise en compte des intérêts et inconvénients (al massalih wa al mafaasid).

Cela équivaut à donner de la dynamite à des enfants.

Ce qui a eu comme résultat de déboussoler beaucoup de jeunes qui ne s'y retrouvent plus dans toute cette divergence et abandonnent la pratique du jour au lendemain.

Source: Livret de Cheikh Al Aaid intitulé "Asbaab Al-Intikaas" que le frère Abu-Saleeh a trafuit, qu'Allah le récompense.

Salam Aalikom warahmatu Allah wa barakatuhu
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