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 Omar Ibn Al-Khattâb (ra)

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Fajrine
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MessageSujet: Omar Ibn Al-Khattâb (ra)   Omar Ibn Al-Khattâb (ra) Default12Ven 16 Déc - 21:06:20

Salam walaykum

Son nom et sa généalogie

Il se nomme Abou Hafs 'Omar Ibn l-Khattab Ibni Nafil. Son arbre généalogique rejoint celui du noble Prophète à Ka'b Ibn Lou'ayy. Sa mère est Houthmah Bintou Hachim.

Sa naissance

Il est né, que Allâh l'agrée, treize années après l'année de l'éléphant.

Sa conversion (-10 H ; 27 ans)
Il embrassa l'Islam trois années après la révélation, il avait alors vingt-sept ans.

La bataille de Badr (2 H)

Anas (رضي الله عنه) dit : "Le Messager d'Allah (صلى الله عليه و سلم) consulta les gens à propos des captifs à Badr en disant : "Allâh le Puissant,le Majestueux vous a fait triompher sur eux..."
'Omar Ibn al-Khattab (رضي الله عنه) se leva et dit : "Ô Messager d'Allah, tranche leur le coup!"

Le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) se détourna de lui. Puis il reprit la parole : "Ô gens, Allâh le Puissant,le Majestueux vous a fait triompher sur eux. Pourtant hier encore ils étaient vos frères.."
'Omar Ibn al-Khattab (رضي الله عنه) se leva et dit : "Ô Messager d'Allah, tranche leur le coup!"

Le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) se détourna de lui encore et reprit les mêmes propos à l'adresse de ses compagnons.
Abou Bakr (رضي الله عنه) se leva alors et dit : "Ô Messager d'Allah, si tu penses devoir leur pardonner et accepter une rançon...."

Le vissage du Prophète (صلى الله عليه و سلم) fut débarrassé de l'expression de souci qui l'avait marqué, et il leur pardonna et accepta une rançon.
Puis Allah, le Puissant, le Majestueux révéla : {N'eût-été une prescription préalable d'Allah, un énorme châtiment vous aurait touché pour ce que vous avez pris (de la rançon)} (8/67)". (Ahmad n°13143)

Son souhait de tuer le compagnon qui à voulu prévenir de les mecquois de l'arrivée de l'armée musulmane (8 H ; 45 ans)

Ali (رضي الله عنه) raconte : "Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) nous convoqua Al Miqdad, Az Zoubayr et moi et nous dit : "Allez à Radwat Khakh où vous rencontrerez une femme portant une lettre, prenez lui cette lettre !".
Nous partimes au galop et à l'endroit désigné, nous rencontrâmes une femme et nous lui demandâmes de nous remettre la lettre qu'elle portait. Elle nous répliqua qu'elle ne portait point de lettre. Nous la menaçames de la fouiller si elle ne nous montrait pas la lettre.

Elle la sortit de ses cheveux, où elle la tenait cachée. Nous retournâmes à Médine et nous remîmes la lettre au Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم). Le prophète (صلى الله عليه و سلم) lut la lettre qui contenait des informations sur les plans de l'expédition. Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) fit venir Hateb et lui dit "Qu'as tu fait ?".

Hateb répondit : "Je n'ai fait cela non dans le but de te trahir ou de renier l'Islam mais uniquement pour que ma famille restée à la Mecque obtiennent une protection de la part des Qoraïchites".

Omar intervint et dit : "Laisse moi nous débarrasser de cet hypocrite!".
Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) dit : "Cet homme est sincère, et il s'est battu à Badr. Qui sait, Allâh a peut être pardonné leurs erreurs à tous ceux qui se sont battus à Badr".

Son choc lors de la mort du Prophète (صلى الله عليه و سلم) avant de revenir à la raison (11 H ; 48 ans)

'Omar (رضي الله عنه) s'est trouvé à la Mosquée du Prophète, et a dit : "Il y a des hypocrites qui prétendent que le Messager d'Allâh est mort. Certainement le Messager d'Allâh n'est pas mort, mais il est allé à son Seigneur, comme Moise, fils d'Imran, est allé à son Seigneur (pour recevoir les commandements célestes). Par Allâh, Muhammad reviendra comme Moise est revenu, et il coupera les mains et jambes de ceux qui ont prétendu que le Messager d'Allâh est mort". (Ibn Hicham, 2/655)

'Orwa Ibn Zoubayr, qu'Allâh les agrée, rapporte : Puis (Abou Bakr) sortit rapidement à la mosquée. Il passa au-dessus des épaules des gens et arriva au minbar. En le voyant venir, 'Omar (رضي الله عنه) s'assit. Abou Bakr se leva à côté du minbar et appela les musulmans. Ils s'assirent et écoutèrent.

Abou Bakr prononça l'attestation de foi et fit une introduction très touchante. Puis il reprit : "Allâh puissant et glorieux a annoncé à son Prophète sa mort alors qu'il était vivant et parmi vous, de même qu'il vous a annoncé votre mort. La mort est une vérité et il ne restera aucun parmi vous sauf Allâh puissant et glorieux. Allâh élevé a dit : {Mouhammad n'est qu'un messager - des messagers avant lui sont passés. S'il mourait, donc, ou s'il était tué, retourneriez-vous sur vos pas ? Quiconque retourne sur ses pas ne nuira en rien à Allah; et Allâh récompensera bientôt les reconnaissants} (3/144).
-Ce verset est dans le Coran?! s'exclama 'Omar. Par Allah! Je ne savais pas avant ce jour que ce verset avait été révélé (j'étais inconscient de son sens)!

Ibn al-Musayyib rapporte que 'Omar (رضي الله عنه) a dit : "Par Allah, dès que j'ai entendu la parole d'Abu Bakr, je suis tombé à terre. Je me suis senti comme si mes jambes ne pouvaient plus me porter, ainsi je me suis effondré quand je l'ai entendu le dire. Seulement alors j'ai réalisé que muhammad (صلى الله عليه و سلم) était vraiment mort". (Al-Boukhâri n°641)

Discours de 'Omar et le serment collectif pour Abou Bakr (11 H ; 48 ans)

Anas (رضي الله عنه) raconte : j'ai entendu le deuxième discours de 'Omar (رضي الله عنه) le lendemain de la mort du Messager d'Allah, prière et paix sur lui. Abou Bakr était silencieux et ne disait pas un mot. 'Omar dit : "J'espérais que le Messager d'Allâh vive jusqu'à ce qu'il soit le dernier d'entre nous à mourir. Mais si Mouhammad est mort, Allâh a mis parmi nous une lumière pour être guidés. Allâh a guidé Mouhammad (صلى الله عليه و سلم) et Abou Bakr est le compagnon du Messager d'Allâh et le {Deuxième de deux} (9/40). Il est le musulman le plus digne d'être votre chef. Levez-vous donc et prêtez-lui serment (bayâa)".

Un groupe lui avait déjà prêté serment dans la cour des Banou Sa'ida, et le serment public eut lieu alors sur le minbar. J'ai entendu 'Omar dire à Abou Bakr à ce moment-là : "Monte sur le minbar". 'Omar ne cessa de le presser jusqu'à ce qu'il monta et les musulmans lui prêtèrent serment.

Anas (رضي الله عنه) rapporte : on prêta serment à Abou Bakr (رضي الله عنه) dans la cour, et le lendemain il s'assit sur le minbar. 'Omar (رضي الله عنه) se leva et parla avant lui. Il loua Allâh et le félicita comme il le mérite puis dit : "Musulmans! Hier, je vous ai dit une parole fausse : je ne l'ai pas prise du livre d'Allâh et le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) ne me l'avait pas confiée, mais j'avais cru que le Messager d'Allâh partirait après nous tous. Allâh a laissé parmi vous son Livre par lequel il a guidé le Messager d'Allah; si vous y tenez Allâh vous guidera vers ce quoi il a guidé son Prophète. Allâh vous a aussi unis avec le meilleur d'entre vous : le compagnon du Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) et le {Deuxième de deux quand ils étaient dans la grotte} (9/40). Levez-vous et prêtez-lui serment".

Puis Abou Bakr prit la parole. Il loua Allâh et le félicita comme il le mérite puis dit : "Musulmans! On m'a placé en tant que votre chef et je ne suis point le meilleur parmi vous. Si j'agis bien aidez-moi, et si j'agis mal, redressez-moi. Dire la vérité est une responsabilité dont il faut s'acquitter, et mentir est une trahison. Le faible parmi vous est fort à mes yeux jusqu'à ce que je lui donne son droit par la volonté d'Allah.

Le fort parmi vous est faible à mes yeux jusqu'à ce que je prenne ce qu'il doit par la volonté d'Allah. Tous gens qui laissent le jihèd pour la cause d'Allah, Allâh les châtiera par l'humiliation. Tous gens parmi lesquels se propage la turpitude, Allâh leur infligera une calamité qui les frappera tous. Obéissez-moi tant que j'obéis à Allâh et à son Messager. Si je désobéis à Allâh et à son Messager, vous ne devez plus m'obéir. Levez-vous pour la prière, qu'Allâh vous fasse miséricorde".


Dernière édition par le Ven 15 Sep - 15:57:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Omar Ibn Al-Khattâb (ra)   Omar Ibn Al-Khattâb (ra) Default12Ven 16 Déc - 21:07:40

Discussion au sujet du califat dans la cour

Ibn 'Abbâs, qu'Allâh les agrée, rapporte : 'Omar (رضي الله عنه) raconta : voilà ce qui s'est passé quand le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) mourut. On vint nous dire que les ançars s'étaient réunis dans la cour des Banou Sa'ida pour prêter serment à Saâd Ibn 'Oubèda, qu'Allâh l'agrée. Je me suis levé précipitamment ainsi qu'Abou Bakr et Abou 'Oubeyda Ibn Al-jarrah, qu'Allâh les agrée. Nous craignîmes qu'ils ne causent un tort à l'Islam et nous partîmes les rejoindre. Nous rencontrâmes deux hommes véridiques des ançars : 'Ouwaym Ibn Sa'ida et Maâan Ibn آadiy, qu'Allâh les agrée. Ils demandèrent : "Où allez-vous?"

Nous répondîmes : "Rejoindre votre tribu, à cause de ce qu'ils préparent".
Ils proposèrent : "Retournez, car ils ne vous désobéiront pas et ne feront pas une chose que vous désapprouvez".
Mais nous insistâmes pour partir. Je me mis à arranger des paroles que je voulais dire jusqu'à ce que nous arrivâmes. Ils étaient autour de Saâd Ibn 'Oubèda qui était malade et couché sur un lit. Quand nous entrâmes, ils prirent la parole et dirent : "Ô mouhajirins! Un émir des nôtres et un des vôtres!"

Houbèb Ibn Almondhir dit : "C'est moi le stratège et le politicien hors pair! Par Allah! Si vous voulez, nous rallumerons la guerre!"
Abou Bakr dit : "Doucement".
Je voulus parler mais il dit : "ةcoute, 'Omar!"
Il loua Allâh et le félicita puis dit : "Ô ançars! Par Allah! Nous ne nions pas vos vertus, ni votre valeur dans l'Islam, ni nos devoirs envers vous. Mais vous savez bien que cette tribu, Qouraych, tient une place parmi les arabes qu'aucune autre tribu ne possède, et que les arabes ne se soumettront qu'à un homme d'entre eux. Nous serons donc les souverains et vous les ministres. Soyez pieux envers Allah! N'ébranlez pas l'Islam et ne soyez pas les premiers à causer du tort à l'Islam. Je vous propose un de ces deux hommes (moi et Abou 'Oubeyda), lequel choisirez-vous, vous pourrez lui faire confiance".

Par Allah! Il avait dit tout ce que je voulais dire, à part cette dernière parole. Par Allah! Je préfère être tué et être ressuscité, puis être tué encore et revivre, sans avoir commis de péché, plutôt que d'être le chef d'un groupe contenant Abou Bakr.
Puis je dis : "Ô ançars! Ô musulmans! La personne qui mérite le plus la place du Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) après lui est le {Deuxième de deux quand ils étaient dans la grotte} (9/40) : Abou Bakr qui a de loin dépassé tous les autres". Puis je pris sa main et un homme des ançars me précéda et tapa sur sa main avant moi. Puis les gens se suivirent et on laissa Saâd Ibn 'Oubèda.

Abou Bakr et 'Omar se rejettent le califat dans la cour

Ibn Sirine rapporte : ce jour-là, Abou Bakr et 'Omar, qu'Allâh les agrée, rejoignirent les ançars.
Abou Bakr dit : "Ô ançars! Nous ne nions pas vos vertus, et aucun croyant ne nie vos vertus. Par Allah! Tout bien que nous avons atteint, vous y avez participé. Mais les arabes n'accepteront qu'un homme de Qouraych et ne resteront pas sous l'autorité d'un autre. Les qouraychites sont les meilleurs orateurs, ils ont les origines les plus nobles et la terre la plus noble, ils sont aussi les plus généreux parmi les arabes. Prêtez donc serment à 'Omar!
- Non, répondirent-ils.
- Pourquoi donc? questionna 'Omar.
- Nous craignons d'être défavorisés.
- Tant que je vivrai, affirma-t-il, cela n'aura pas lieu. Prêtez donc serment à Abou Bakr.
- Tu es plus fort que moi, dit Abou Bakr à 'Omar.
- Tu es meilleur que moi, répliqua 'Omar.
- Tu es plus fort que moi, répéta Abou Bakr".
'Omar donna la même réponse. Abou Bakr répéta une troisième fois et 'Omar répondit : "Ma force est à ton service en plus de ta supériorité".
Ils prêtèrent alors serment à Abou Bakr, qu'Allâh l'agrée. Quand on prêta serment à Abou Bakr, certaines personnes allèrent voir Abou 'Oubayda Ibn Aljarrah. Il rétorqua : "Vous venez vers moi alors que le {Deuxième de deux} (9/40) est parmi vous!"

Abou Bakr dit à 'Omar : "C'est toi qui m'a fait porter cette responsabilité"

Ibn Rahawayh rapporte : quand il fut nommé calife, Abou Bakr (رضي الله عنه) s'assit tristement dans sa maison. 'Omar (رضي الله عنه) entra chez lui et Abou Bakr se mit à lui faire des reproches.
Il lui dit : "C'est toi qui m'a fait porter cette responsabilité" et il se plaint de devoir juger entre les gens.
'Omar lui dit : "Mais tu sais bien que le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit : si le gouverneur s'efforce et atteint la vérité, il a deux récompenses. Et s'il s'efforce et se trompe, il a une récompense". Abou Bakr fut alors un peu soulagé.

Son poste de calife après la mort d'Abou Bakr (رضي الله عنه)

Il prit le califat par désignation de Abou Bakr As-Siddiq, que Allâh les agrée tous deux. Il lui fut prêté serment de son vivant, puis il dirigea les affaires du califat avec loyauté, justice et excellentes gestion et stratégie.

La conquête de Damas (14 H.)

Lorsque l'affaire de Yarmouk fut réglée, les musulmans se dirigèrent vers Damas, ils l'assiégèrent durant soixante-dix nuits de ses quatre côtés. Une nuit, par surprise, Khalid Ibn l-Walid escalada le mur avec ceux qui étaient avec lui, tua les sentinelles gardant la porte et prit d'assaut la ville avec les soldats, puis il dit : "Allahou 'Akbar" et ils dirent : "Allahou 'Akbar". Les gens de la ville se réfugièrent auprès de leurs chefs qui appelèrent à faire un pacte de paix. Les musulmans entrèrent donc par les différents côtés de la cité grâce à ce pacte et se retrouvèrent avec Khalid Ibn l-Walid au centre de la ville.

La partie de la ville pénétrée par Khalid fut elle aussi prise grâce à un pacte de paix. Cela eut lieu la quatorzième année de l'Hégire. Puis les soldats continuèrent leurs conquêtes, ils conquirent Tabariyah et Baysan grâce à un pacte de paix, sans effusion de sang, ainsi que Qayçariyyah, Ghazzah, Sibastiyyah. Ils conquirent aussi NAbouls, Ar-Ramlah, Loudd, 'Amwas, Bayt Habroun, Yafa et toute la région jusqu'à Gaza.

La conquête de Jérusalem

Ensuite Abou 'Oubayda marcha sur la Jordanie, réunit les armées et se dirigea vers Jérusalem. Il leur écrivit un message puis les attendit. Mais ils refusèrent de se rendre. Il partit donc à leur rencontre, établit son camp à proximité d'eux et les assiégea. Lorsque le siège fut trop éprouvant pour eux, ils demandèrent la paix, ce qu'il accepta. Ils dirent : "Envoie un message à ton gouverneur afin que ce soit lui qui nous donne le pacte de paix".

Abou 'Oubayda ayant écrit à l'Emir des croyants pour l'en informer, 'Omar réunit les grands compagnons et leur demanda leur opinion : devait-il s'y rendre ou non ? Ils lui suggérèrent tous d'y aller. C'est ainsi qu'il réunit une troupe et s'en alla après avoir nommé 'Ali Ibn Abi Talib, que Allâh l'agrée, à sa place au commandement de Médine l'Illuminée.

L'Emir des croyants entra à Jérusalem et c'est à ce moment là qu'eut lieu l'accord de paix entre les croyants et les chefs de la population de Jérusalem, moyennant le paiement de la jizyah - impôt - et d'autres conditions précises. Il fit mettre sur papier tous les points sur lesquels l'accord fut établi.

Lorsque l'Emir des croyants, 'Omar Ibn l-Khattab, que Allâh l'agrée, entra à Jérusalem avec l'extraordinaire armée des musulmans, il dégagea le Rocher et ordonna d'y construire une mosquée. Passant près du Mihrab de Dawoud, l'alcôve située à la porte de la ville dans la fortification, il y accomplit une prière, récita la Sourat Sad et se prosterna. Ensuite il changea l'orientation de la mosquée en direction de la Ka'bah. C'est à cette époque-là que furent conquises toutes les régions des pays du Cham.

Puis, il nomma 'Alqama Ibn Hakim à la tête de la moitié de la Palestine et fit de Ar-Ramlah sa capitale; d'autre part il nomma 'Alqamah Ibn Mahriz à la tête de l'autre moitié et l'installa à Jérusalem (Baytou l-Maqdis).

La désignation de 'Othmân comme successeur

'Omar avait désigné un collège de six illustres compagnons qui devraient choisir entre eux-mêmes celui qui lui succéderait et deviendrait le troisième calife.

Ce collège s'étant réuni, trois d'entre ses six membres expriment leur accord pour que quelqu'un parmi les autres soit calife : en fait ces trois membres remettent leur possibilité d'être nommé calife aux trois autres; restent donc Ibn Awf, 'Othmân et 'Alî. Ibn Awf se désiste lui aussi par rapport à la fonction de calife et propose à 'Othmân et à Alî de choisir le calife parmi eux. Ils acceptent. Il se met à consulter pendant trois jours les compagnons présents à Médine. La troisième nuit, il réveille al-Miswar ibn Makhrama, l'envoie appeler az-Zubayr et Sa'd, avec qui il s'entretient. Puis il envoie al-Miswar quérir 'Alî, avec qui il s'entretient longuement, puis 'Othmân avec qui il s'entretient longuement aussi (Al-Bukhârî n°7207).

Il dit notamment à chacun de ces deux personnages : "Fais serment par Allâh que si tu es nommé dirigeant tu seras juste et si l'autre est nommé tu obéiras". (Al-Boukhârî n°3700)

Sa mort

Il est mort dans le mois de Dhou Al Hijjah de l'an 23H, à 63 ans.

Sa description physique

Il était grand, blanc de peau avec beaucoup de rougeur, la barbe fournie mais légère au niveau des favoris, très fournie au niveau des moustaches, l'iris des yeux très rouge.

Ses mérites

Selon Abou Hourayra (رضي الله عنه), le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Il y avait dans les communautés qui vous ont précédés des hommes-inspirés de Allâh. S'il y a un tel homme dans ma nation, c'est bien 'Omar". (Al Boukhâri n°3282 et Mouslim n°2389)

On rapporte au sujet de Abou Mousa Al-Ach'ari (رضي الله عنه) qu'il dit : "Or voilà que quelqu'un faisait bouger la porte. Je dis : "Qui va là?"
Il dit : "'Omar Ibn Al Khattàb".
Je dis : "Attends un peu!" Je vins auprès du Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم), le saluai et lui dis : "'Omar demande l'autorisation d'entrer".
Il dit : "Fais-le entrer et annonce-lui le Paradis".
Je retournai à 'Omar et lui dis : "Tu peux entrer et le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) t'annonce le Paradis".
Il entra donc et s'assit sur la margelle à gauche du Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم). Il plongea comme lui ses pieds dans le puits". (Al-Boukhâri, Mouslim)

Houdhayfa (رضي الله عنه) a rapporté que le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Prenez exemple sur ceux qui viendront après moi : Abou Bakr et 'Omar !". (Tirmidhi et Al-Hakim)

Il dit encore : "s'il devrait y avoir un prophète après moi, ça aurait été Omar". (At-Tirmidhi et Ahmad)

Le Prophète (صلى الله عليه و سلم) a dit : "Allâh a placé la vérité sur la langue et dans le coeur de Omar". (Abou Dâwoûd, Tirmidhi, Ibn Mâja, Ahmad et Ibn Sa'd)

Le Messager d'Allâh (صلى الله عليه و سلم) a dit aussi à 'Omar (رضي الله عنه) : "Dès que le Diable te voit prendre une voie, il en prend aussitôt une autre".

Ibn 'Abbas (رضي الله عنهما) raconte : "'Ouyayna Ibn Hisn vint une fois à Médine chez son neveu Al Hourr Ibn Qays qui était parmi les rares personnes que 'Omar rapprochait de lui. Les lecteurs du Coran formaient en effet l'entourage de 'Omar et étaient ses conseillers, qu'ils fussent en âge mûr ou des adolescents. 'Ouyayna dit à son neveu : "Mon neveu! Tu es introduit auprès de 'Omar; demande-lui de m'accorder un audience!".
'Omar la lui accorda; une fois entré chez 'Omar, il lui dit : "Gare à toi, ô Ibn Al Khattab! Par Allâh tu ne nous donnes pas en abondance et tu ne juges pas équitablement entre nous".

'Omar se fâcha tellement qu'il était sur le point de le frapper de sa colère.
Al Hourr lui dit alors : "Ô Prince des Croyants! Allâh Le Très-Haut à dit à Son Prophète : {Accepte ce qu'on t'offre de raisonnable, commande ce qui est convenable et éloigne-toi des ignorants.} (7/199) et cet homme fait partie des insensés".
Par Allah! 'Omar, au simple rappel de ce verset, ne le transgressa pas d'un pouce. Il respectait en effet srccupuleusement les prescriptions du Livre d'Allâh exalté". (Al-Boukhâri)

Al-Abbas Ibn Abd l-Mouttalib (رضي الله عنه) a dit : "J'ai été un voisin de 'Omar Ben Al-Khattab. Je n'ai jamais vu dans ma vie un homme meilleur que lui. Il veillait ses nuits en priant, ses jours en jeûnant et il vaquait aux besoins des gens. Quand il mourut, j'ai demandé à Allâh de me le faire voir en songe. En effet, une certaine nuit, je l'ai vu venant du marché de Médine, je l'ai salué et il m'a rendu le salut, puis je lui ai dit : "Comment vas-tu?"

"Bien", m'a-t-il répondu. En lui demandant sur ce qu'il a trouvé, dans l'autre monde, il m'a dit : "Je viens maintenant de rendre compte de toutes mes oeuvres. Si je n'avais pas trouvé un Seigneur Miséricordieux, j'aurais été parmi les perdants". (Abou Na'im)

Ibn 'Omar (رضي الله عنهما) a dit : "Je n'ai jamais entendu 'Omar (رضي الله عنه) dire à propos d'une chose : "Je crois que c'est ainsi", sans qu'elle ne fût exactement ainsi".
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MessageSujet: Re: Omar Ibn Al-Khattâb (ra)   Omar Ibn Al-Khattâb (ra) Default12Ven 16 Déc - 21:57:45

Salaam,

Jazak'Allah soeurette pour cette bio, à chaque fois que je lis une biographie de 'Omar Ibn Al-Khattab, je suis émerveillé, fondu en admiration.

Salaam.


Dernière édition par le Ven 16 Déc - 22:04:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Omar Ibn Al-Khattâb (ra)   Omar Ibn Al-Khattâb (ra) Default12Ven 16 Déc - 22:03:33

Blade a écrit:
Salaam,

Jazak'Allah soeurette pour cette bio, à chaque fois que je lis une biographie de 'Omar Ibn Al-Khattab, je suis émerveillé, fondu en admiration.

Salaam.

Walaykum salam

Wa anta min ahla wa Jazakhallah, mashallah ! Qu'Allah(swt) ouvre nos coeur amine

Wassalam
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MessageSujet: Re: Omar Ibn Al-Khattâb (ra)   Omar Ibn Al-Khattâb (ra) Default12Ven 16 Déc - 23:49:51

L'armée du Prophète, paix et bénédiction sur lui, forte de son millier de musulmans, s'arrêta à Shaykhan, à mi-chemin entre Médine et Uhud. Le soleil avait entamé sa descente vers l'horizon. Le Prophète, paix et bénédiction sur lui, descendit de son coursier Sakb. Il était habillé pour la bataille. Un turban entourait son casque. Il portait un pectoral sous lequel se trouvait une cotte de maille attachée par la sangle de cuir d'un glaive. Un bouclier protégeait son dos et à son flanc pendait son épée.

Lorsque le soleil fut couché, Bilâl appela à la prière (adhân) et ils prièrent. Le Prophète, paix et bénédiction sur lui, passa une dernière fois ses troupes en revue. C'est alors qu'il remarqua la présence au milieu de ses hommes de huit garçons qui malgré leur jeune âge aspirait à prendre part au combat. Parmi eux Usamah, le fils de Zayd et Abdullah, le fils de `Omar [Ibn Al-Khattâb], tous deux âgés de treize ans.

Le Prophète, paix et bénédiction sur lui, leur ordonna de retourner immédiatement chez eux. Toutefois deux des garçons montrèrent qu'ils étaient des combattants accomplis et furent autorisés à accompagner l'armée à la bataille de Uhud alors que les autres étaient renvoyés dans leurs foyers.

Dès son plus jeune âge, Abdullah Ibn `Omar avait fait montre d'acharnement dans sa volonté à être associé aux actes du Prophète, paix et bénédiction sur lui. Il avait adhéré à l'Islam dès l'âge de 10 ans et avait émigré en compagnie de son père et de sa sœur, Hafsah, que Allah (Exalté soit-Il) soit satisfait d'elle, qui deviendra une des épouses du Prophète, paix et bénédiction sur lui. Avant la bataille de Uhud, il avait déjà été renvoyé pour avoir tenté de participer à la bataille de Badr et ce n'est que pendant la bataille du fossé que lui et Usamah, tous deux âgés de quinze ans, furent autorisés, ainsi que d'autres jeunes garçons de leur âge, à rejoindre les rangs des hommes, non seulement pour la construction du fossé, mais aussi pour la bataille elle-même.

De l'époque de son émigration jusqu'à sa mort, plus de soixante-dix ans plus tard, Abdullah Ibn `Omar se distingua comme serviteur de l'Islam et était considéré par les musulmans comme " le Bon, fils du Bon ", selon Abû Musâ Al-Ashari. Il était connu pour son savoir, son humilité, sa générosité, sa piété, sa sincérité, son honnêteté et sa constance dans l'adoration (`ibâdah).

De son père, ce grand homme illustre, il apprit beaucoup et son père et lui eurent le grand privilège de recevoir l'enseignement du meilleur des enseignants, Muhammad, le Messager de Allah (Exalté soit-Il). Abdullah observait et analysait toutes les actions et toutes les paroles du prophète, paix et bénédiction su lui, au cours des situations les plus variées.

Il mettait alors en pratique ce qu'il avait observé avec une dévotion remarquable. Par exemple, si Abdullah voyait le Prophète, paix et bénédiction sur lui, faire sa prière à un endroit particulier, lui-même prierait plus tard à ce même endroit. S'il voyait le prophète, paix et bénédiction sur lui, invoquer Allah (Exalté soit-Il) debout, il ferait de même.

En voyage, lorsqu'il voyait le Prophète, paix et bénédiction sur lui, descendre de sa chamelle à un endroit précis et prier deux rak`ats et si lui-même avait l'occasion de passer à ce même endroit, il s'arrêterait à cette même place prierait deux rak`ats. Un jour, à un endroit de La Mecque, il vit la chamelle du Prophète, paix et bénédiction sur lui, faire deux tours complets avant que ce dernier n'en descende et prie deux rak`ats. Il se pouvait que la chamelle eut fait cela involontairement, mais Abdullah Ibn `Omar, passant à cet endroit peu après, fit faire deux tours à son chameau avant de le faire s'agenouiller et d'en descendre. Il pria alors deux rak`ats à l'endroit précis où il avait vu faire le Prophète, paix et bénédiction sur lui.

La Mère des Croyants `Âïcha, que Allah (Exalté soit-Il) soit satisfait d'elle, remarqua la dévotion exemplaire d'Abdullah envers le Prophète, paix et bénédiction sur lui, et dit : " Personne ne marcha sur les pas du Prophète, que Allah (Exalté soit-Il) le bénisse et lui accorde la paix, aux endroits qu'il illuminait comme ne le fit Ibn `Omar ".

En plus de sa stricte observance des actions du Prophète, paix et bénédiction sur lui, Abdullah était extrêmement attentif, voire effrayé, lorsqu'il rapportait les paroles du Prophète, paix et bénédiction sur lui. Il ne relatait un hadith que s'il n'était absolument certain de chaque mot. Un de ces contemporains disait :

" Parmi tous les compagnons du Prophète, paix et bénédiction sur lui, aucun ne prenait autant de précaution quant au fait d'ajouter ou de retrancher quoique ce soit aux paroles du Prophète, paix et bénédiction sur lui, qu'Abdullah Ibn `Omar. "

Il prenait les mêmes précautions et montrait la même hésitation lorsqu'il prononçait un jugement légal (fatwas). Un jour quelqu'un vint lui demander de rendre un jugement sur un point particulier et Abdullah lui dit : " Je n'ai pas assez de connaissance sur ce que tu demandes ". L'homme s'en alla et Abdullah frappa dans ses mains de joie et dit : " Le fils de `Omar fut interrogé sur quelque chose qu'il ne connaissait pas et il dit : je ne sais pas. "

A cause de cette attitude, il lui répugnait de devenir juge (qâdi) alors qu'il en avait toutes les qualités. La position de juge était l'une des plus importantes de la société musulmane, elle apportait honneur, gloire et même richesse, mais il refusa le poste lorsque le Calife `Othmân, que Allah (Exalté soit-Il) soit satisfait de lui , la lui offrit. Il n'agit pas ainsi parce qu'il sous-estimait l'importance de la fonction de juge, mais parce qu'il avait peur de commettre une erreur de jugement concernant des affaires relatives à l'Islam. `Othmân lui demanda de ne pas révéler ses raisons afin de ne pas influencer d'autres compagnons du Prophète, paix et bénédiction su lui, qui accomplissaient leur charge de juge et de jurisconsulte.

Un jour quelqu'un décrivit Abdulah Ibn `Omar comme " le frère de la nuit ". Il restait éveillé toute la nuit, priant, implorant Allah (Exalté soit-Il) et cherchant son pardon, lisant le Coran. Le prophète avait un jour dit à Hafsah, la sœur d'Abdullah : " Quel homme béni qu'Abdullah. S'il faisait sa prière la nuit, il serait encore davantage béni ! ".

A partir de ce jour-là, Abdullah ne délaissa plus qiyâm al-Layl (le fait d'éveiller la nuit par la prière) qu'il soit chez lui ou en voyage. Dans le silence de la nuit, il invoquait Allah (Exalté soit-Il), priait, lisait le Coran et implorait son Seigneur. Tout comme son père, les larmes coulaient de se yeux lorsqu'ils entendaient les versets de mise en garde du Coran. Ubayd Ibn Umayr raconta qu'un jour il récitait les versets suivants à Abdullah Ibn `Omar :

" Comment seront-ils quand Nous ferons venir de chaque communauté un témoin et que Nous te (Muhammad) ferons venir comme témoin contre ces gens-ci ? * Ce jour-là, ceux qui n'ont pas cru et ont désobéi au Messager, préféreraient que la terre fût nivelée sur eux et ils ne sauront cacher à Allah aucune parole." (Coran 4 : 41-42)

Abdullah cria tant et tant que sa barbe ruissela de larmes. Un jour encore, il était assis avec certains de ses plus proches amis et il lisait : "Malheur aux fraudeurs, qui, lorsqu'ils font mesurer pour eux-mêmes exigent la pleine mesure, et qui, lorsque eux-mêmes mesurent ou pèsent pour les autres, [leur] causent perte. Ceux-là ne pensent-ils pas qu'ils seront ressuscités, en un jour terrible, le jour où les gens se tiendront debout devant le Seigneur de l'Univers ? " (Sourate Al-Mutaffifîn ( Coran 83 :1-6), à ces paroles il ne cessa de répéter " le jour où les gens se tiendront devant le Seigneur de l'Univers " encore et encore, pleurant jusqu'à en défaillir.

La piété, la simplicité et la générosité combinées faisaient d'Abdullah une personne hautement estimée par ses compagnons et ceux qui vinrent après eux. Il donnait avec générosité et n'hésitait pas à partager ses richesses même si lui-même devait par la suite être dans le besoin. Il fut un commerçant prospère et honnête toute sa vie. Il recevait en plus de cela un traitement généreux de Bayt-al-Mal qu'il dépensait souvent en aumône pour les pauvres et les nécessiteux. Ayyûb Ibn Wa'il Ar-Rasi raconta une histoire relative à sa générosité :

Un jour `Omar reçut 4000 dirhams et une couverture blanche. Le lendemain Ayyûb le vit acheter de la nourriture pour son chameau à crédit. Ayyub se rendit auprès de la famille d'Abdullah et leur demanda :

"Abu Abdur-Rahmân (i.e. Abdullah Ibn `Omar) n'a-t-il pas reçu hier 4000 dirhams et une couverture ?
- Oui, en effet, répondirent-ils,
- Mais je l'ai vu aujourd'hui au souk (marché) en train d'acheter de la nourriture pour son chameau et il n'avait pas d'argent pour la payer.
- Parce qu'avant que la nuit ne soit tombée hier, il avait déjà tout partagé. Ensuite il prit la couverture sur ses épaules et sortit. Lorsqu'il revint, il ne l'avait plus. Nous lui demandâmes ce qu'il en avait fait et il nous dit qu'il l'avait donnée à un pauvre, expliquèrent-ils."

Abdullah Ibn `Omar encourageait les gens à nourrir et à aider les pauvres et les nécessiteux. Souvent lorsqu'il mangeait, des orphelins et des pauvres mangeaient avec lui. Il grondait ses enfants d'avoir recherché les riches et ignoré les pauvres. Un jour, il leur dit : " Vous invitez les riches et délaissez les pauvres. "

Pour Abdullah, la richesse était une servante et non une maîtresse. Elle était un moyen pour acquérir ce qui était nécessaire à vivre et non pas pour s'offrir du luxe. Son ascétisme et sa simplicité de vie l'aidait beaucoup à conserver cette attitude. Un jour, un de ses bons amis de Khorasân lui rapporta un habit fait d'une étoffe fine et élégante :

" J'ai ramené cette tunique pour toi, dit-il, afin qu'elle rafraîchisse tes yeux. Enlève donc ces vêtements grossiers que tu portes et mets cette ravissante tunique !
- Montre-la moi, lui dit Abdullah et en la touchant, il demanda : Est-ce de la soie ?
- Non, du coton, répondit son ami."

Pendant un moment, Abdullah fut content. Puis, de sa main droite, il repoussa la tunique et dit :

"Non, j'ai peur pour moi-même. Je crains que cela ne me rende arrogant et vantard. Et Allah (Exalté soit-Il) n'aime pas les vantards arrogants ! "

Maymûn Ibn Mahran raconta l'anecdote suivante : " J'entrai dans la maison d'Ibn `Omar. Je regardai tout ce qu'il y avait dedans, son lit, sa couverture, son tapis et tout le reste et l'estimai à 100 dirhams à peine. "

Et cela non pas parce que Abdullah Ibn `Omar était pauvre. En fait, il était riche. Et cela non pas parce qu'il était avare, au contraire, il n'était que générosité et largesse.

Traduit de "Companions of The Prophet" , Vol.1, écrit par Abdul Wâhid Hâmid.
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MessageSujet: Re: Omar Ibn Al-Khattâb (ra)   Omar Ibn Al-Khattâb (ra) Default12Mer 16 Aoû - 21:05:54

Salam 1


Paroles du Calife 'Omar radiya anhu

L'équité est belle, mais elle l'est encore plus chez les princes.
La générosité est belle, mais elle l'est encore plus chez les riches.
La crainte scrupuleuse de Dieu est belle, mais elle l'est encore plus
chez les savants.
La patience est belle, mais elle l'est encore plus chez les pauvres.
Le retour à Dieu est beau, mais il l'est encore plus chez les jeunes.
La pudeur est belle, mais elle l'est encore plus chez les femmes...
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MessageSujet: Re: Omar Ibn Al-Khattâb (ra)   Omar Ibn Al-Khattâb (ra) Default12Dim 1 Juil - 14:53:04

La conversion de `Umar Ibn Al-Khattâb

Par Sheikh Yâsîn Rushdî

http://www.islamophile.org/spip/article1332.html

À cette époque, `Umar Ibn Al-Khattâb — que Dieu l’agrée — était un jeune homme vigoureux, dans la force de l’âge. Il avait alors entre trente et trente cinq ans. Fort, au caractère tranchant, il était de nature à verser rapidement dans la colère et se montrait distant à l’égard de l’Islam et des musulmans. À l’opposé, il manifestait bienfaisance et tendresse envers ses proches. Cela étant, il fut ennuyé par l’émigration d’un certain nombre de musulmans vers l’Abyssinie et la protection que Négus leur accordait. Chagriné par leur départ, il lui pesait de les voir quitter leur terre et leurs proches.

Un jour, alors que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — était réuni avec ses compagnons dans quelque demeure, `Umar apprit cela et sortit de chez lui, brandissant son épée, porté par la colère et l’ardeur de l’Ignorance [1]. Sur son chemin, il croisa un homme de sa tribu, du nom de Nu`aym Ibn An-Nahâm, qui avait embrassé l’Islam secrètement. Ce dernier s’enquit : « Où vas-tu, `Umar ? » Il rétorqua : « Je veux voir Muhammad, celui qui a divisé Quraysh, s’est moqué de ses idéaux, a critiqué sa religion et a injurié ses divinités, pour le tuer. » Nu`aym lui répondit : « Par Allâh, `Umar, tu es tombé sur la tête... Penses-tu que le clan des Banû `Abd Manâf t’épargnera si jamais tu tues Muhammad ?! Ne retournerais-tu pas plutôt chez toi pour redresser les tiens ? » Et `Umar de s’exclamer : « Les miens ? Qu’ont-ils ? » Nu`aym dit : « Ta sœur, Fâtimah Bint Al-Khattâb et son époux, Sa`îd Ibn Zayd Ibn `Amr [2] — ton cousin — par Dieu, tous deux ont embrassé l’Islam et suivi Muhammad dans sa religion. Occupe-toi d’eux plutôt... »

`Umar rebroussa chemin et se dirigea vers la maison de sa sœur qui, en compagnie de son époux, recevait Khabbâb Ibn Al-Aratt qui leur faisait réciter la sourate Taha à partir d’un parchemin. Lorsque `Umar s’approcha de la maison et qu’ils sentirent sa présence, Khabbâb se trouva une cachette et Fâtimah s’empressa de cacher le parchemin. `Umar entra et, sur un ton inquisiteur, questionna : « Qu’étaient ces murmures que j’ai entendus ? » Elle lui dit que ce n’était rien. Mais `Umar insista : « Si ! Par Allâh, j’ai appris que vous aviez suivi Muhammad dans sa religion ! » Il s’en prit alors à son cousin Sa`îd, mais Fâtimah s’interposa entre lui et son époux. `Umar lui porta un coup qui fit couler le sang de son visage. C’est alors que les deux époux se révoltèrent en avouant : « Oui, nous avons embrassé l’Islam et nous croyons en Dieu et en Son Messager. Agis donc comme bon te semble ! » À la vue du sang de sa sœur, `Umar, confus, fut saisi de regret et lui demanda avec douceur : « Donne-moi ce parchemin que vous lisiez, que je vois ce que Muhammad prêche... » Elle lui dit : « Mais nous craignions que tu l’abîmes. » Il jura de le lui rendre. Elle lui dit qu’il était toujours païen et que seuls les gens purifiés étaient en droit de toucher ce parchemin. `Umar prit un bain et saisit le parchemin que lui tendit sa sœur.

Il lut le début de la sourate Taha et dit : « Que ces paroles sont belles et nobles ! » Entendant cela, Khabbâb sortit de sa cachette et lui dit : « Par Allâh, je souhaite qu’Allâh te choisisse pour soutenir le message de Son Prophète, car hier je l’entendis dire : "Ô Allâh ! Renforce l’Islam par Abu Al-Hakam Ibn Hishâm ou `Umar Ibn Al-Khattâb." `Umar ! Tu t’exposes là à un bienfait immense. » `Umar répondit à Khabbâb : « Dis-moi où trouver Muhammad, afin que j’aille embrasser l’Islam auprès de lui. »

Khabbâb lui indiqua le chemin et `Umar pressa son pas, avec un cœur attendri et apaisé, subjugué par la magnificence suprême des versets qu’il avaient lus, la noblesse du sens qu’ils véhiculent et la grandeur de leur message. Il frappa à la porte de la maison où se trouvait le Prophète. Un homme regarda au travers d’une fente dans la porte et annonça effrayé : « Ô Messager d’Allâh, c’est `Umar, brandissant son épée ». Hamzah Ibn `Abd Al-Muttalib dit : « S’il est venu à la recherche de quelque bien, nous le lui octroierons volontiers. Mais s’il nous veut du mal, c’est avec son épée que nous le tuerons. »

Avec la permission du Prophète — paix et bénédictions sur lui —, `Umar entra et annonça sa conversion à l’Islam. Alors le Prophète et ceux qui étaient en sa compagnie s’écrièrent avec joie « Allâhu Akbar ! ». `Umar sortit et rendit sa conversion publique. Il refusa que les musulmans pratiquent secrètement leur religion ou qu’ils se rendent dans les maquis de la Mecque pour accomplir la prière, loin de la persécution infligée par Quraysh. Il s’attela ainsi à la lutte contre Quraysh, si bien qu’il accomplit la prière ouvertement près de la Ka`bah et les musulmans purent enfin se joindre à lui.


Traduit de l’arabe du livre de Sheikh Yâsîn Rushdî, Fî Rihâb Al-Mustafâ (En Compagnie de l’Élu)

[1] L’Ignorance, ou la jâhiliyyah, désigne l’ère pré-islamique. NdT
[2] Il l’est l’un des dix à qui le Prophète — paix et bénédictions sur lui — promit le Paradis.
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