Toujours plus de pèlerins à la Mecque

Toujours plus de pèlerins à la Mecque

Religion. Le «hadj» devrait compter 26000 musulmans de France .

Par Catherine COROLLER
Libération samedi 17 décembre 2005

Les premiers sont partis cette semaine, les derniers reviendront fin janvier. Enfin, en théorie. Car, ces dernières années, le pèlerinage annuel des musulmans de France à La Mecque, le «hadj», s'est souvent transformé en chemin de croix. Embouteillages à l'ambassade d'Arabie Saoudite à Paris, chargée de délivrer les visas. Au point qu'en 2003 certains pèlerins avaient raté leur avion. En 2004, faillite d'une compagnie charter, laissant quelque 3 000 musulmans de France en rade à La Mecque, obligeant le gouvernement saoudien à se substituer au transporteur. Il est vrai que depuis quelques années le nombre des pèlerins augmente régulièrement. De 5 000 à 6 000 il y a cinq ans, ils sont passés à 22 000 l'an passé et devraient approcher cette année les 26 000.

Revers de ce succès : des voyagistes plus ou moins compétents et plus ou moins honnêtes ont investi le créneau. Afin d'éviter aux pèlerins un certain nombre de chausse-trapes, le gouvernement vient d'éditer une brochure de conseils pratiques. Disponible sur Internet (1), elle sera distribuée aux passagers concernés dans les aéroports français. Ils y trouveront une série de numéros d'urgence, notamment en Arabie Saoudite, les coordonnées de l'antenne consulaire désormais systématiquement ouverte à La Mecque pendant la durée du pèlerinage, ou les procédures à suivre en cas de non-respect du contrat par l'organisateur.

Pour l'heure, l'édition 2005-2006 du pèlerinage se présente sous de bons auspices. «Tous les visas seront délivrés à temps, il n'y a aucun problème», affirme-t-on à l'ambassade d'Arabie Saoudite à Paris. Haydar Demiryurek, membre du Conseil français du culte musulman (CFCM), est plus circonspect : «Cela s'annonce bien, mais on espère que les pèlerins auront moins de mal à rentrer que l'année dernière.» En la matière, le CFCM a une responsabilité particulière. Lors de sa création, en 2003, il devait mettre au point un label délivré aux agents de voyage qui respecterait un cahier des charges précis. Occupé à s'entre-déchirer, il n'y est toujours pas parvenu.

(1) http://www.diplomatie.gouv. fr/fr/IMG/pdf/Pelerinage_2005-2006.pdf

Sources:
http://www.liberation.fr/page.php?Article=345698